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Naissance d'un collier
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Perles de verre africaines

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Bronze africain

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Câble acier

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Graine

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Nacre

Naissance d’un collier de « La Perle Rare »

C’est dans la loggia de mon appartement au 6ème étage, que j’ai installé mon atelier. Vue superbe sur Besançon et ses collines, lumière naturelle maximale, m’asseoir chaque matin devant mes perles est un vrai plaisir.

Selon les jours de la semaine, je me consacre à la création ou à la réparation des colliers cassés. Le matériel n’est pas le même : fil acier gainé nylon, pinces, perles à écraser, disques à polir le bronze, pour la création. Fil de soie, aiguilles très fines, cannetille, ciseaux très fins, loupe, pour l’enfilage des perles de culture sur un plateau spécial.

Après plusieurs jours d’expositions à l’extérieur, du temps passé à la gestion de ma petite entreprise, l’envie de concrétiser mes idées de création me taraude … J’ai déjà rassemblé des matières, fait se côtoyer des couleurs, l’ébauche d’un ou plusieurs colliers est déjà là, dans des petites barquettes. Coquillages ? Association de turquoise et de nacre, avec ce bouton ancien ? Lapis-lazuli et millefiori ? Oeil de tigre et ce beau pendentif en jaspe ? Ou alors ce corail ancien que je verrais bien avec ces perles de verre vénitiennes ramenées d’Afrique ?

Je n’ai qu’à choisir, l’inspiration est là. Les modèles ont mûri en imagination, j’y ai pensé au musée devant une vitrine, en feuilletant un magazine, en croisant un beau port de tête. C’est comme si ces colliers existaient déjà et que je n’aie plus qu’à orchestrer cette symphonie de couleurs et de matières pour une harmonieuse parure. Comme si mon rôle était de faire se rencontrer des perles venues de partout, symboles de beauté, de puissance, quelquefois perles de chapelets, de faire se côtoyer la corne et le bois, l’os et l’ambre, une graine d’un pays lointain avec du verre de Bohême, réunir en un seul collier, le monde animal, minéral et végétal, relier les cultures, les religions et les continents … Quel plaisir !

Je pars toujours de la pièce principale, un gros motif en bronze, un pendentif en pierre qui va déterminer les couleurs, une grosse pièce en os ou en corne, puis je construis autour, j’ajuste sur moi, un miroir me faisant face. J’imagine la future cliente, je pense à la longueur du collier, au poids. Une perle de culture d’eau douce judicieusement placée donne de l’éclat, un bronze africain soigneusement poli, appelé aussi « grain d’enfilage » rythme une succession de rondelles de bauxite, apporte de la souplesse et donne une touche ethnique au collier. J’aime jouer des contrastes : le mat côtoie le brillant, le lisse adoucit le brut, le précieux se métisse à l’ethnique, le collier au final est rarement symétrique !

Médaille La Perle RareJe puise dans mon stock de perles constitué depuis plus de trente ans, commencé au Cameroun, pour trouver celle indispensable à un collier forcément unique.  Quand je suis satisfaite, après une ou plusieurs heures, quelquefois plusieurs jours, tant mon exigence est grande, si chaque perle est bien mise en valeur, si le tombé me convient, alors je pose le fermoir : 2 mousquetons en laiton, pratique pour les gauchères, sans oublier de signer avec ma petite médaille en laiton gravée « La Perle Rare ».

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Naissance d'un collier
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Bronze :  cache sexe Kirdi nord Cameroun

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Verre d’Indonésie

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Ammonites de Madagascar

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Huître usée par la mer, ramassée à Houlgate

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Bois de palmier

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Corne

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Quartz rutile