Portrait de Geneviève Cailleteau, créatrice de bijoux
Depuis un quart de siècle, les colliers de Geneviève Cailleteau ornent le cou de femmes comme autant de jalons posés au fil du temps. Un temps mis au service de sa passion pour les perles, à les enfiler, une activité qui contrairement à l’expression bien connue n’a rien de futile.
Depuis la nuit des temps, hommes et femmes ont ressenti le besoin de se parer de bijoux « Il a donc toujours fallu des gens pour enfiler les perles, un métier d’art à part entière » explique avec malice Geneviève Cailleteau. D’un séjour humanitaire en Afrique, elle a fait un véritable voyage initiatique qui dura 13 ans, ramenant de ce continent qui lui tient à cœur la passion dont elle a fait son métier. Des masques et costumes lors des fêtes traditionnelles, elle va tirer son inspiration. Pour la pratique, « J’ai appris sur le tas » confie-t-elle « m’appropriant ces nouvelles matières avec le souci de faire coexister les perles ».
D’os ou de coquillages, de turquoise ou de lapis-lazudi, les perles sont devenues le fil conducteur de sa vie, une activité de création qui invite au voyage via la Chine, Bali ou la Turquie par exemple, les pays de provenance de ces matières premières. Loin des symboles historiques et religieux véhiculés autrefois par ces objets devenus populaires et synonymes d’ouverture, ces bijoux au cou des femmes deviennent vecteurs de découverte d’autres ethnies, d’autres cultures. »
Portrait réalisé par David Aubry, journaliste